Rendre ma DSI agile : quelles méthodes?

Romain PAPUCHON | Publié le 9 février 2021 |

La DSI (Direction des Systèmes d’Information) est un pilier essentiel dans l’écosystème professionnel ; aucun service ni aucun utilisateur ne peut se passer d’elle. Elle est présente sur chaque projet et chaque échange d’information, apporte son expertise et met à disposition des indicateurs permettant la prise de décision.

Cependant, elle peut parfois freiner les envies, limiter le développement de l’organisation, et même casser les énergies et le dynamisme des porteurs de projets. En effet si la DSI n’est pas souple, agile et tournée vers ses utilisateurs, les projets sont ralentis, différés, ou parfois même abandonnés. On voit d’ailleurs beaucoup de directions métiers se passer de la DSI en commandant des prestations directement auprès des fournisseurs pour gagner en rapidité de mise en place.

3 actions pour amener de la souplesse dans votre DSI

La DSI se doit d’être réactive et prête pour répondre aux besoins des métiers. Pour cela :

1. Maîtrisez votre parc

Vous devez parfaitement maîtriser vos systèmes d’information, ce qui vous permettra non seulement de diagnostiquer les faiblesses et pistes d’amélioration mais aussi d’échanger efficacement avec un fournisseur numérique. Pour cela, débutez par un inventaire du matériel et des logiciels, réalisez ensuite une cartographie des biens existants et des schémas d’exploitation, puis réalisez une collecte des indicateurs les plus pertinents. L’ensemble de ces informations doit être mis en forme et partageable entre experts. Si vous sous-traitez la maintenance de votre parc, exigez ces éléments auprès de votre prestataire.

2. Limitez la dépendance

Afin de pouvoir remplacer un composant, le mettre à jour ou en ajouter de nouveaux, minimisez les dépendances entre les différentes briques techniques et logicielles. Pour ce faire, vous devez maîtriser les composants de chaque solution : bases de données, serveur web, GED… Exigez auprès de vos fournisseurs logiciels, des interfaces standardisées (ex : webservices) et documentées afin de pouvoir insérer facilement de nouvelles solutions dans votre infrastructure. L’étape ultime sera l’urbanisation des systèmes d’informations, afin de piloter chaque flux et chaque échange de données.

3. Apprenez à bien connaître vos prestataires

Pour être agile, vous devez pouvoir remettre en cause les services mis à disposition par un prestataire. Tout d’abord, vous devez parfaitement connaître son périmètre d’intervention. Ensuite, vous devez maîtriser les contrats signés avec lui. Ces derniers possèdent souvent de toutes petites lignes que peu de structures analysent en détail. Bien souvent, elles sont en faveur de celui qui écrit le contrat. Eh bien, pourquoi ne pas écrire vous-même votre contrat et le faire signer par le prestataire ? Si ce n’est pas possible, lisez en détail les conditions générales de vente, faites-lui supprimer les clauses abusives et exigez qu’il insère vos exigences dans son contrat.

Conclusion

Pour devenir le partenaire numérique des métiers et des utilisateurs, la DSI doit démontrer qu’elle est capable de s’adapter à leurs demandes, apporter des conseils et de la valeur ajoutée, et tout cela, rapidement. Pour être agile, la DSI doit parfaitement maîtriser son périmètre d’intervention ainsi que celui de ses prestataires. Elle doit reprendre la main, connaître ses systèmes d’information sur le bout des doigts et s’imposer auprès des prestataires.

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